Interview Chanson à Nogent-le-Rotrou. Rod Janois et son Amour Platinium, son nouvel album

Vendredi 10 décembre 2021, Rod Janois sort son nouvel album à paraître chez E47 records. "Amour Platinium" vous propose onze titres. Rencontre avec l'artiste.

Rod Janois sort son nouvel album demain, vendredi 10 décembre 2021.
Rod Janois sort son nouvel album demain, vendredi 10 décembre 2021. (©Photo fournie par Rod Janois)
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Compositeur pour les comédies musicales Le Roi Soleil, Mozart l’opéra rock et 1789, Les Amants de la Bastille, mais également pour Nolwenn Leroy, Florent Pagny, Roch Voisine, Amel Bent et Céline Dion, Rod Janois sort son album Amour Platinium demain, vendredi 10 décembre.

Actu : Expliquez-nous le choix du titre de votre album ?

Rod Janois : Je crois que comme pour la plupart des poètes, des écrivains, des auteurs, l'amour est un sujet important. Là, c'est l'amour avec un grand A. Le platine est un métal noble. Avec de nombreuses qualités. On peut l'étirer et ne casse jamais.
C'est beau de l'associer à l'amour qui est un combat dans le temps, un combat de tous les jours pour qu'il dure... Pour la chanson qui a le même titre, elle évoque cette quête alors que dans la société actuelle, la solitude est présente malgré tous les réseaux de rencontre.
L'amour existe, celui qui nous mord, qui nous rend si heureux. Ces sites proposent des rencontres. C'est de la poudre aux yeux, des mensonges, des non-dits... On remarque maintenant que les jeunes ne discutent plus dans les bars, devant les lycées alors que c'est cela qui est bon.

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Amour, sincérité et lumière

Comment résumer cette nouvelle création ?

R. J. : En trois mots : amour, sincérité et lumière. C'est l'album de l'amour fou, l'amour feu, l'amour passion, le vrai. Celui qui vous dévore. Celui du manque, de l'absence et des regrets. Celui de La douceur, de la joie et de la mélancolie. Je souhaite que ces chansons vivent, se partagent, qu'elles résonnent en vous et qui sait... Peut-être qu'elles aident un peu aussi...

On y retrouve votre tube Ça ira mon amour ?

R. J. : J'y tenais absolument et pour deux raisons. La première : ce titre représente beaucoup pour moi. Il a été le début d'une belle aventure. C'est comme une évidence de le célébrer avec vous 10 ans plus tard ! Et oui, 10 ans, un anniversaire qui est la deuxième raison de sa présence sur cet album. Cette fois-ci, il sera en acoustique. D'ailleurs, tous les jeunes qui avaient 10, 11 ou 12 ans lors des représentations de 1789, Les Amants de la Bastille, la connaissent par cœur ! On peut le remarquer sur TikTok, Instagram... On se rend compte alors que ce spectacle était familial.

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K-Maro, son producteur

Cet album a mis du temps à voir le jour ?

R. J. : Déjà la comédie musicale 1789, Les Amants de la Bastille a duré quatre ans, quatre années très fortes dont l'accident*. Derrière, je ne savais plus ce que je voulais faire. C'est alors que j'ai rencontré Cyril Kamar (alias K-Maro auteur du single Femme Like U) qui avait sa boîte de production pour laquelle il travaille entre autres pour Shy'm.
De suite, il m'a dit qu'il adorait ma voix, l'être humain en général. On s'est rendu compte, et sans aigreur, que l'air du temps était plutôt aux chansons urbaines, au rap, au hip-hop... Et que la variété française avait disparu. Même s'il y a encore Vianney... Lui, était sûr que cela allait revenir. Durant deux ou trois ans, j'ai voyagé, j'ai fait encore de belles rencontres qui m'ont nourries.

Et en un mois, tout était ficelé ?

R. J. : Oui, oui un mois entre les textes, le mixage....Ce sont des chansons françaises à texte, avec sans prétention aucune, en souhaitant insuffler du Jean-Jacques Goldman, du Daniel Balavoine, du Alain Souchon. J'ai collaboré avec deux personnes. Tout d'abord Thomas, un jeune de 22 ans. C'est lui qui m'a proposé le premier titre. Et Marie Bastide, une fine plume qui avait travaillé auparavant avec Julien Clerc, Calogero, Florent Pagny.

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Une date à Nogent ?

Qui dit album, dit tournée ?

R. J. : Actuellement, vu le contexte, c'est compliqué. Mais, moi, je suis un artiste de scène et non de studio. Je me sens plus libre sur scène. Mais il n'est toutefois pas improbable que j'organise une date à Nogent-le-Rotrou.

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Nogent-le-Rotrou et le Perche, c'est une partie de votre enfance ?

R. J. : Jusqu'à mes treize ans, j'ai vécu à Nogent avant un déménagement, pas très loin car on a habité ensuite à Beaumont-les-Autels où mes parents demeurent encore. Pour moi, Nogent, c'est le River Café, l'école de musique, le pub Saint-Jean. C'est aussi l'été chez mes grands-parents en allant à la piscine et à la salle de jeux vidéo. Je me rappelle également du collège d'Authon et du lycée Rémi-Belleau.

Venir s'installer ici, dans le Perche, ne vous trotte pas dans la tête ?

R. J. : J'ai déjà quitté Paris. Dans la Capitale, les gens sont davantage stressés qu'auparavant, plus tendues et la ville est plus sale. Avoir un pied à terre, ici dans le Perche serait idéal. La région est belle, on peut y faire de belles balades en forêt. Pour me ressourcer, cela serait parfait car je reste toutefois un citadin. J'ai besoin de cette atmosphère et m'installer sur une terrasse d'un bar pour pouvoir écrire.

La Covid : « un coup de bambou »

Comment avez-vous vécu le confinement et la crise sanitaire ?

R. J. : Cela s'est passé en deux temps. En mars 2020, après le discours du Président de la République, j'ai eu comme un coup de bambou. Je me rappelle des mots utilisés dans son allocution, surtout le mot guerre. Je me suis dit : « mais que se passe-t-il ? ». Lors mes sorties, les rues de Paris étaient désertes, c'était vraiment déconcertant. Tout s'était arrêté. Mais je ne vais pas me plaindre. Je me suis mis à lire, à regarder des films. D'autres ont vécu des situations plus dramatiques comme ceux enfermés dans de petits appartements, seuls, comme les étudiants.

Les artistes ont connu des moments difficiles ?

R. J. : Oui, bien sûr. Plus de tournée, des sorties d'albums repoussées. Après, il y a eu la bouscule avec la réouverture. Et cette période a changé notre regard sur la vie. Nombreux sont ceux qui ont tout plaqué pour faire quelque chose qui leur plaisait. Vibrer en gagnant moins d'argent. C'est le côté positif de cette crise sanitaire. De mon côté, je me suis mis en pause et après, j'ai repris ce que je savais faire : chanter !

Vous voulez aussi vous rapprocher de Stéphane Bern ?

R. J. : J'ai vraiment l'envie de chanter au sein de l'Abbaye de Thiron. Pour l'anecdote, c'est lui qui m'a permis de faire ma première émission de radio !

Pratique : L’album Amour Platinium disponible à la Fnac, Leclerc, Intermarché mais aussi sur les plates-formes de téléchargement légal.

* Une explosion était survenue lors des répétitions de la comédie musicale 1789, les amants de la Bastille, vendredi 8 novembre 2013 au Palais des Sports de Paris. Un salarié du spectacle était décédé des suites de ses blessures.

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