bourg-en-bresse - rock’n’roll Didier Wampas : « Je ne peux pas m’empêcher d’être à fond ! »

La retraite hyperactive, Sète, un jouteur maudit ou une Harley qui perd ses poils sur l’autoroute. Entretien sans aucuns remords avec le chanteur Didier Wampas, avant le passage des Wampas, vendredi à la Tannerie.
Propos recueillis par Marc Dazy - 16 mars 2017 à 05:00 - Temps de lecture :
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Didier Wampas se met à nu dans un mélange de candeur et de folie douce. « Je ne le fais pas exprès.  C’est moi-même. »  Photo DR
Didier Wampas se met à nu dans un mélange de candeur et de folie douce. « Je ne le fais pas exprès. C’est moi-même. » Photo DR

D’abord la question qui fâche. Vous avez quel âge ?

« Cinquante-cinq ans. »

Et jeune retraité de la RATP…

« Je le suis depuis cinq ans ! Oui, c’est jeune. Mais bon, ça va. J’ai bossé en trois-huit pendant trente ans, plus les concerts à plein-temps. »

Plus qu’à plein-temps, désormais…

« Un peu plus. Je peux développer d’autres projets, comme avec Bikini Machine, ou Sugar & Tiger avec ma compagne Florence, mes deux enfants et Jean-Mi, le bassiste des Wampas. J’ai aussi un groupe de country québécoise qui s’appelle Didier Chappedelaine – mon vrai nom – et ses maudits français. On s’amuse. C’est le rock’n’roll ! »

Qui est l’« Evangelisti » de votre dernier album ?

« J’ai déménagé à Sète (Hérault) l’an dernier. Ça me change de Paris où j’ai toujours vécu. C’est bien Sète, même s’il y a beaucoup de vent. Bref. Fin juillet, je me retrouve à une joute nautique. Evangelisti est un jouteur. Un monstre de 200 kilos, un champion. Il s’est fait éliminer parce qu’on ne voulait pas qu’il gagne. Pendant deux minutes, il est resté la tête dans les mains : “Mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait ?” Une tragédie grecque, Shakespeare ! Ça m’a tellement touché que j’ai appelé l’album Evangelisti , avec sa photo. »

Il n’y a pas de chanson sur lui dans l’album. En revanche, on parle des fesses des Belges, ou d’une Harley qui perd ses poils sur l’autoroute. Ce mélange de candeur et de folie douce, c’est bien vous ?

« Oui, je ne le fais pas exprès, c’est moi-même. »

Sans aucuns remords? Vous avouez « avoir chanté des conneries » ? La propriété c’est du vol par exemple…

« Par exemple. Quand je suis arrivé à Sète, je voulais louer. Mais c’est tellement cher que j’ai fini par acheter un petit appartement. Oui, j’en ai chanté des conneries. Mais c’est pas grave. J’en chanterai encore longtemps ! »

Toujours avec la même générosité ? Comment faites-vous pour autant donner ?

« C’est très dur. Mais il faut être à fond tous les soirs. C’est comme les footeux. S’ils ne le sont pas, ils perdent le match. Je suis sur les nerfs, je vais dormir tout de suite après le concert. Mais je ne peux pas m’empêcher d’être à fond. »

NOTE Vendredi 17 mars, 20h30, Tannerie de Bourg-en-Bresse. Complet.

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