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Florent Marchet. « La nostalgie du futur »
Deux ans après son passage sur la scène du Vauban, c'est la Carène que Florent Marchet a choisie pour peaufiner sa prochaine tournée. Demain, il y présentera en live son tout dernier opus : « Bambi Galaxy ».
Florent Marchet, de quoi parle votre dernier album, « Bambi Galaxy » ? De quelqu'un qui a du mal à se situer, à être heureux dans la société d'aujourd'hui et qui cherche des solutions alternatives. C'est un album en lien avec des questions existentielles ? dont la science est bien souvent le fondement ? et sur la place de l'humain dans ce monde globalisé et ultralibéral.
On y décèle également une forme de nostalgie... C'est vrai, mais il ne s'agit absolument pas de pessimisme. Je suis épanoui, entouré de gens que j'aime. J'ai bien conscience que je faisais partie des privilégiés. Pour moi, le travail n'est pas lié à l'idée de pénibilité, mais à celle d'épanouissement, ce qui peut sembler complètement surréaliste de nos jours. Et pourtant, je n'arrive pas à me sentir à l'aise dans cette société. C'est peut-être lié au fait que je suis devenu père. Je ne peux que me demander ce qu'on léguera à nos enfants. La génération de nos parents a vécu cette fameuse parenthèse enchantée, dans les années 70, avec des idéaux et une volonté de construire un monde plus juste. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on a construit tout le contraire. À cette époque, on attendait le futur avec impatience. On en a désormais peur. Alors oui, je dirais que j'ai une forme de nostalgie du futur tel qu'on se l'imaginait. Mais bien que je fasse partie de cette génération désenchantée, j'essaie de conserver une sorte d'ironie mordante sur notre monde. Sur scène, on essaie de garder cette énergie et une véritable dimension pop. Je n'ai pas peur d'être dans le jeu et le second degré.
Le côté électro est plus appuyé sur cet album... On me le dit souvent mais, en réalité, il n'est pas plus électro que « Courchevel », mon précédent album, sur lequel je respectais cependant davantage la nature de chaque son. Cette fois-ci, les sons acoustiques et analogiques sont simplement beaucoup plus triturés.
Pourquoi avoir choisi Brest pour préparer ce nouveau spectacle ? On cherchait une scène qui corresponde à nos attentes artistiques et qui soit suffisamment loin de nos lieux d'habitation respectifs pour qu'on puisse totalement s'immerger. Et puis, étant né dans le Berry, j'ai toujours été fasciné par la mer, alors l'idée de répéter ici m'a tout de suite séduit. Les morceaux sont quasiment prêts, mais il nous reste encore à peaufiner les décors et la scénographie. Indice : on aura une machine à vortex sur scène...
Pratique Florent Marchet à la Carène, demain, à 20 h 30. Tarifs : 16 et 18 EUR (+ frais de location). Renseignements au 02.98.46.66.00.
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