Depuis 2014, Jérémy Frérot et Florian Delavega, les deux moitiés de Fréro Delavega, sont dans l'oeil du cyclone. C'est un peu fatigués, mais fiers, qu'ils ont présenté leur deuxième album à RTL2.fr. Intitulé Des ombres et des lumières, il sera disponible le 27 novembre. Propulsés par leur passage dans la troisième saison de The Voice, Jérémy et Florian ont sorti dans la foulée un premier disque éponyme, vendu à 300.000 exemplaires.
Le premier extrait de Des ombres et des lumières est le titre Ton Visage, écrit avec Tété : "Cette chanson est la bonne transition, estime Florian. On est encore dans quelque chose de solaire, que les gens reconnaissent. On a voulu montrer que le deuxième album est une étape au-dessus, on avait envie de l'assumer comme ça. Présenter ce titre, c'était important pour lancer le projet."
Avec Des ombres et des lumières, les deux amis d'enfance ont voulu montrer une nouvelle facette d'eux-mêmes. "On voulait un deuxième album pour chanter de nouvelles chansons, dire autre chose, explique Jérémy, le moins bavard des deux. On s'était dit qu'on voulait un nouvel album avant la fin de l'année". "On avait envie de raconter d'autres choses, d'approfondir certains thèmes, d'améliorer notre écriture", poursuit son camarade Florian.
Des ombres et des lumières offrent ainsi une suite au fameux Chant des sirènes, l'un de leurs tubes, simplement intitulée Le Chant des sirènes 2. Tout est parti d'une mélodie, imaginée dans une chambre d'hôtel : "On s'est rendu compte que les accords se rapprochaient de la cadence du Chant des sirènes. On s'est dit : 'Tiens, on n'a qu'à faire Le Chant des sirènes 2' et y aller à fond en reprenant les mêmes structures, se souvient Jérémy. On a retravaillé avec Barcella sur le texte." Les garçons voulaient assurer une continuité au titre originel.
Des ombres et des lumières est aussi marqué par une opposition entre la ville et la nature. Originaires du bassin d'Arcachon, Jérémy et Florian ont dû s'installer à Paris, à la suite de l'aventure The Voice. "On a un pied-à-terre à Paris, qui nous a fait prendre conscience de ce qu'on avait avant, cette nature dans laquelle on vivait, explique Jérémy. Le fait qu'on vive à Paris nous a fait prendre conscience que ça nous manquait et que ça apportait un équilibre important. Le bruit, l'agitation, ça ne fonctionne pas avec nous."
On vient de la guitare/voix, c'est ce qui nous fait vibrer, quand c'est simple
Fréro Delavega
Leur deuxième disque ouvre ainsi sur des bruits de forêt, comme des chants d'oiseaux. Des guitares électriques évoquant les grands espaces peuplent aussi plusieurs chansons, en plus des sons acoustiques. "On a voulu un son organique parce qu'on vient de là. On vient de la guitare/voix, c'est ce qui nous fait vibrer, quand c'est simple, révèle Florian. On a produit les titres et on s'est fait plaisir, mais on a toujours cette couleur organique."
"On a vraiment voulu utiliser l'espace sonore, notamment avec Le Coeur Éléphant (un des titres de l'album, ndlr), sur lequel il y a beaucoup d'amplitude, détaille Jérémy. C'est quelque chose qu'on a découvert en tournée et dont on n'avait pas trop l'habitude. C'était un peu pop. On s'est lancé dedans et ça nous plaît."
Les deux membres de Fréro Delavega se disent "fiers" de ce deuxième album. Et pour cause : "De la production aux arrangements, on avait une idée de ce qu'on voulait faire", explique Florian. Les deux camarades ont aussi travaillé avec la même équipe, à savoir Barcella, Laurant Lamarca (qui a écrit Le Coeur Éléphant) et Ben Mazué. "Ce sont des gens qu'on admire et qu'on écoute, dit Florian. Ben Mazué est comme un grand frère pour nous."
Notre 2e album est encore plus intime et personnel que le premier
Fréro Delavega
Le titre de ce nouvel album, Des ombres et des lumières, n'est pas anodin. "C'est un clin d’œil à toutes ces inspirations, qu'elles viennent de l'ombre ou de la lumière. On a voulu jouer sur la dualité, les contrastes, explique Florian. J'aimais bien le côté 'on est dans la lumière tous les jours, mais à l'intérieur, qui sait ce qu'il y a ?'", ajoute-t-il d'un air mystérieux. "C'est un album encore plus intime et personnel que le premier. On rentre vraiment dans des thèmes qui sont purement intérieurs", poursuit le guitariste.
Pour la chanson Quand je serai un grand, Jérémy et Florian avancent qu'on n'a jamais fini de grandir et de rêver. "C'était l'idée du voyage, de l'ouverture sur l'au-delà, sur l'infini, le plus grand, résume Jérémy. La phrase qui dit 'les lumières de la ville ont détruit les étoiles', c'est un constat. L'humain a construit des choses grandioses qui font rêver beaucoup de gens, mais finalement, ça a occulté tout ce qu'il y a autour, tout ce qui est mystérieux. À 50 ans, on peut toujours s'imaginer quand on sera plus grand."
Après leur premier album, Jérémy et Florian ont passé un an et demi en tournée. Le duo se produisait avant The Voice mais dans des salles bien plus petites. "On a découvert un public qu'on ne connaissait pas, on a inclu des musiciens avec nous, alors qu'avant on ne jouait qu'à deux", relate Florian.
Les deux membres de Fréro Delavega sont heureux d'avoir traversé la France, mais s'avouent un peu dépassés par leur succès. "Avant, on pouvait prendre le temps de parler quand il restait 50 personnes après un concert. Maintenant c'est plus formalisé et ça nous plaît moins", regrette Florian. "Il y a une sorte de barrière", estime Jérémy, pas très à l'aise avec la formalité des séances de dédicace.
"Les gens sont en demande, forcément, mais nous à la base, on fait de la musique. C'est difficile de savoir quel est notre rôle, avance Florian. Bien sûr, on est reconnaissant, mais jusqu'où devons-nous aller ? On fait de notre mieux, mais parfois il y a quelques incompréhensions. Mais dans l'ensemble, ça se passe super bien."
La dernière année, on était surtout des collègues
Fréro Delavega
Avec le succès, Jérémy et Florian doivent non seulement gérer le rapport avec leurs fans, mais aussi, le fait de se voir presque tout le temps, sur les routes ou en studio. "La dernière année et demi, on a plus partagé des moments de travail, reconnaît Florian. On est beaucoup sollicité et on fait plus de choses qu'avant. La dernière année, finalement, on était plus des collègues. On se voit moins maintenant pour faire des trucs de potes, parce qu'on se voit déjà tous les jours."
"On n'a plus trop le temps de recharger les batteries", regrette Jérémy. "Tu vois tellement de choses, tellement de gens, qu'à la fin de la journée tu as l'impression d'avoir fait un coma de dix heures, décrit Florian. Se retrouver soi-même, c'est déjà important. On a aussi une vie privée, donc on ne peut pas tout mélanger. C'est compliqué."
Malgré ces difficultés inhérentes au métier de musicien, les Fréro Delavega attendent impatiemment de se produire dans plusieurs Zénith de France en 2016. "On est hyper impatient et excité de les préparer. On réfléchit déjà à la scène et aux décors. On a hâte de voir quelle ampleur ça va prendre", s'enthousiasme Florian. "C'est tout nouveau, tout est nouveau à chaque fois. Le stress, on ne l'a pas vraiment par rapport à la grandeur, mais plutôt sur le fait de bien faire ou pas, nuance Jérémy. Passer d'une scène de 300 à 7.000, c'est un autre spectacle."
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