Face à l’idée évoquée par Johan Bodart, le maire-adjoint de Petite-Synthe, les gérants ne savent plus où donner de la tête.
Depuis plus d’un an, il est conseillé de favoriser les paiements par carte pour limiter les contacts , en raison de la Covid-19.
Des règlements électroniques qui n’enrichissent pas les commerçants du quartier en liquidités. « On conseille les gens de payer par carte, mais, du coup, on a de moins en moins d’espèces dans nos caisses », expose Maïté Aernoudts, gérante du bureau de tabac Au Petit Saint-Antoine.
Et ce n’est pas le retrait du distributeur de la place Louis-XIV qui va arranger les choses. Sans argent en espèces, les achats deviennent compliqués au bureau de tabac, pour qui le minimum d’achat en carte bancaire s’élève à 5 euros.
« Pour un journal à 1 euro, les clients ne vont pas faire un paiement en carte et sans distributeur à proximité la situation commence à être handicapante », râle la gérante.
Cela ne peut plus durer dans ces circonstances. « Pour les jeux, on a du mal à rembourser les grandes sommes des clients, il faut remettre un distributeur », glisse Maïté.
Alors, après avoir entendu l’idée de la mise en place d’un cash-back, la gérante se questionne. Comment cela va être organisé ? Y aura-t-il des commissions pour les commerçants ?
Rien n’est encore déclaré pour le moment. Toutefois, Maïté a déjà imaginé ce que cela pourrait engendrer.
« Je ne pense pas que ce soit la meilleure des solutions. Je ne me vois pas faire des aller-retour à la banque pour récupérer de l’espèce toutes les heures », manifeste la gérante.
Même si cela ne semble pas la solution la plus simple, Maïté reste ouverte à la discussion à propos de ce possible projet. « C’est à réfléchir et il faut en discuter. Je ne suis ni pour, ni contre . J’espère ne pas devenir une banque pour les clients ! »